Quand il n’y aura plus de vent
Pour nous apporter la pluie
Sur des plages à l’infini
Nous profit’rons du beau temps
Quand le dernier éléphant
Aura rejoint les baleines
Nous pourrons des vies durant
Nager dans la porcelaine

Trop de-ci, de-ça : détruisons-les,
Les choses à leur place, s’il-vous-plaît
Au milieu des blancs, un cygne noir
Nous pollue l’étang, fait bizarre,
Parti du bonheur, votez pour moi
Et je vous garantirai, ma foi,
De la faim, du froid, de l’erreur,
Et vous n’aurez plus jamais peur

Illustration © Robert Chopin 1993

Quand il n’y aura plus de loups
Pour dévorer nos quatre heures
Les fantômes de partout
Apparaîtront en couleur
Quand il n’y aura plus d’oiseaux
Qui dès l’aube nous dérangent
Sur un monde en sable chaud
Passeront enfin les anges

Trop de-ci, de-ça : détruisons-les,
Les choses à leur place, s’il-vous-plaît
Au milieu des blancs, un cygne noir
Nous pollue l’étang, fait bizarre,
Parti du bonheur, votez pour moi
Et je vous garantirai, ma foi,
De la faim, du froid, de l’erreur,
Et vous n’aurez plus jamais peur